A san Jose, bloqués par les vents contraires trés forts (40 noeuds soit pres de 80 km/h relevés au port abrité) nous en avons profité pour aller visiter Almeria (en particulier l'Alcazaba, ancienne ville fortifièe du temps de lìslam en espagne, avec jardin remparts, eau jaillissant de fontaines et circulant dans des petits ruisseaux, remparts et vue sur la mer). Nous avons aussi marché pour atteindre une vielle tour sur un sommet avoisinant le port. Sommet à San Jose Nous assistons au retour de la pêche à la liche. Les pécheurs posent un filet à entonnoir pendant plusieurs semaines (sujettes à autorisation). régulièrement, un plongeur descend voir s'il y a beaucoup de poissons. Quand ils jugent qu'il y en a suffisemment, ils relèvent le filet, prennent les liches et remettent le filet. Le bateau , à leur retour, est couvert de supoerbes liches. (Cela fait un peu massacre de voir une petite barque avec autant de poissons). Retour de peche à san Jose Nous avons vu les serres à perte de vue près d'Almeria, dans lesquelles des tomates poussent en plein désert en épuisant les nappes phréatiques. Le lundi 12 mai nous quittons San Jose. La navigation le long du cabo de gata offre la plus belle côte que l'on a vu pendant ce voyage. Des collines désertiques au bord de la mer. Capbo de Gata Nous prenons très vite une bonite, aussitôt cuisinée, puis rangeons la ligne. C'est du moteur quasiment ininterrompu. Le vent monte dans la nuit toujours de face, levant une petite mer hachée. Le bateau va lentement en tapant dans les vagues. C'est vraiment pas la joie. Nous effectuons nos quarts. Il est impossible de dormir dans la couchette avant. A l'arrière nous arrivons un peu à nous endormir, malgré le bruit du moteur. Sébastien a du mal à digérer la bonite péchée ce matin. Moi même je ne suis pas très bien. Nous décidons au matin de nous dérouter vers le port de Caleta de Velez, où nous nous dirigeons sous génois et arrivons à 10h30 le 13 mai. Sébatien prend un billet de retour pour samedi 17 à partir de Cadix, car nous savons qu'aprés le temps perdu, nous n'arriverons pas à temps à Lisbonne pour le vol qu'il avait initialement prévu. Nous nous couchons tòt pour récupérer de cette nuit éprouvante. Le lendemain (mercredi 14) nous quittons tòt le port (6h15) afin de profiter un maximum de la période sans vent de face. On met le cap vers Gibraltar en décidant de s'arréter quand on en aura marre. On ne veut pas se refaire une navigation toute la nuit au moteur avec le vent et la mer de face. Le coeur n'est plus à la pèche à la bonite. Il faudra attendre quelques jours pour que Sébastien remette la ligne à la traine. On apercoit des rapaces qui migrent et qui arrivent du maroc. Bientòt la còte Africaine nous apparait dans la brume à l'horizon. Nous nous arrètons à Marbella que nous rejoignons à la voile avec un ris à 18h45. Nous passons la nuit le long du poste à essence. C'est gratuit, cela nous évite des manoeuvres et nous facilite le départ matinal. Le jeudi 15 nous partons encore plus tòt que les autres matins (5h45) et naviguons vers le rocher de Gibraltar (la pointe Europa). A l'approche du rocher nous avons droit à un festival de 10 dauphins s'amusant dans la vague d'étrave. Sébastien prend une photo et l'envoit à Judith en temps réel. Nous passons la pointe Europa à la voile .
rocher de Gibraltar

Puis moteur. Il y a beaucoup de cargos au mouillage, un cargo coulé dont on n'apercoit q'une cheminée et le haut du chateau. Il y a beaucoup de trafic dans le rail, beaucoup de trafic aussi entre les ports d'Algeciras, Gibraltar et l'afrique. Nous devons exercer une veille constante: Nous nous détournons pour laisser passer un ferry. Un gros cargo quittant son mouillage passe le long de notre bateau à une petite centaine de mètres. C'est impressionant. L'heure n'est pas idéale pour se lancer dans le détroit car le courant sera contre. Mais le vent lui aussi étant contre (force 3 à 4), nous aurons une mer plate. Nous décidons donc de nous lancer dans le détroit, que nous effectuerons avec un record de lenteur. Le courant atteignat plus de 3 noeuds, nous avancons longtemps à 1,8 noeuds (cela fait 3,3 km/h moins vite qu'un piéton). Et c'est vers 18h que nous arrivons à Tarifa (extrémité ouest du détroit et ville la plus au sud de lèspagne continentale, haut-lieu des surfeurs et kite-surfeurs) où nous mouillons dans l'avant port.
Tarifa
Nous avons une vue imprenable sur le détroit, sur son trafic interrompu de cargos porte-contenaire et autres ferry, et sur l'Afrique. Nous nous couchons tòt contents d'avoir le détroit derrière nous. Le 16 nous partons encore plus tôt 5h30, pour pouvoir profiter au maximum des courants favorables des marées. Plus de 80 bateaux de pécheurs démarrent en même temps que nous.
Detroit la nuit
Certains sans feux de routes. Il faut ètre vigilants. Très vite notre route s'éloigne de la chenille lumineuse des chalutiers: Puis c'est un bon vent qui nous fait mettre les voiles. Le vent plus le flot (courant de la marée montante) nous poussent à 8 noeuds. On apercoit des vols de fous de bassan ( qui migrent ?), Sébatien pèche deux petits maquereaux qu'il rejette aussitòt. On se prépare pour des grains sur le cap Trafalgar. Nous n'avons en fait qu'une petite averse. Le vent tombe. Le temps est mou, il fait chaud, sous l'effet de somnolence ou de pensées intérieures trop profondes, l'attention se relache et nous passons à toucher une bouée de filet de pècheur. Nous avons eu chaud. Nous apercevons aussi des gerbes dans l'eau et une fusée. Nous sommes contactés par un sémaphore qui croit que nous sommes en détresse. En fait nous pensons que ce sont des exercices de tirs. Nous arrivons à 16h45 à Cadix, dernière escale pour Sébastien.



Tour en ville ou nous apprécions l'ambiance dans des petites rues commercantes ou populaires. Sébastien nous offrent un super restaurant : charcuterie ibérique, sèches, poulpe à la gallicienne, soupions frits. (Merci toche).



Aujourd'hui samedi 17 nous avons fait la toilette du bateau qui en avait bien besoin. Et c'est le coeur gros que j'ai accompagné Sébastien au car pour l'aéroport. Nous avons fait un bon équipage. Lui très calme, cherchant à comprendre et comprenant très vite, lui le déchiffreur des bulletins Navtex de météo, celui à qui je faisais pleinement confiance me permettant de dormir pendant ses quarts. Sébastien n'est pas du matin. Aux aurores, il me regarde m'activer pour préparer le petit déjeuner. Le soir, au port, c'est moi qui décompresse et le regarde préparer le repas.



C'est bien de pouvoir partager ces moments et cette expérience avec un de ses enfants (merci Seb)



Maintenant il va falloir que je me réhabitue à naviguer tout seul. Pour l'instant les vents ne sont pas favorables. Je vais en profiter pour visiter Cadix.






Daniel