Grenoble Le 29 août,

Voilà le dernier récit de cette navigation depuis Loctudy. Je mets du temps à l'écrire car je n'ai pas envie de terminer ce voyage.

A Horta, après cette traversée en solitaire, je retrouve beaucoup de bateaux rencontrés aux Antilles. Nous sommes contents de nous retrouver, de nous raconter. La vie sociale est très chargée, car les contacts entre navigateurs y sont très faciles, et le café des Sport est ouvert tard... En particulier je retrouve Valérie sur Antinea, Gerd sur "Unique Dream" (parti le même jour, mais avec un autre routeur, gerd arrive une semaine après et a essuyé deux coups de vent avec 40noeuds. Gerd avoue que mon routeur est meilleur que le sien), Emmanuel sur Grand Daoulam, La petite famille belge sur "Echo". Les Finlandais Hanna et Veikko sur "Canace", Sandra Franck et Damien sur "Grand Mimi" Marie Jo et Michel sur Avel-Dro arrivent une semaine plus tard, après avoir attendu à Flores une bonne météo pour rejoindre Horta au moteur (ils n'ont plus de mât), Henry et George sur Pytheas 2 (eux aussi partis le même jour de St Martin) accompagnent Avel-Dro.

Le port d'Horta, à cette époque, est bondée. Nous sommes à couple de 4 ou 5 bateaux, nous avons souvent à manoeuvrer pour laisser partir ceux qui sont plus proches du quai. Cela facilite les contacts et rencontrons à cette occasion un vieux couple de Suédois, rentrant chez un eux après 10 ans de navigation et qui estime qu'il est temps, pour eux, de poser leurs valises...

Noelle rejoint le bord. Nous appréçions beaucoup le climat des Açores (on est contents de mettre une petite laine..), l'accueil des portugais, la vie tranquille de ces iles si éloignées de tout. Ces iles sont toutes différentes. Nous n'avons pas pu aller sur toutes.

A Horta sur l'ile de Faial, c'est surtout la rencontre avec les autres marins, les apéros et bières partagés. C'est aussi la balade sur le cratère du volcan, et ses paysages verdoyants, la petite ville de Horta, où nous retrouvons le noir et blanc des maisons et des pavés chers au Portugal..

Sur l'ile Pico nous avons gravi le sommet culminant du Portugal (2300m). C'est un ancien volcan avec quelques vapeurs chaudes au sommet d'oĂą la vue est magnifique entre les nuages. Les 1200m de descente sur la lave laissent pendant 48h des souvenirs cuisants dans nos cuisses manquant d'entrainement.

L'ile de San Gorge, offre de beux paysages de pâturages suspendus au dessus de la mer. C'est la période des fêtes du Spiritu Santu. Beaucoup d'expatriés rentrent au pays, il y a des courses de taureaux avec une corde un peu partout, des grands repas dans les rues, des défilés..

L'ile de Terceira nous surprend par la beauté de sa capitale Angra de Heroismo, témoin d'une longue histoire.

Enfin L'ile de Sao Miguel plus touristique, possède de jolis lacs de cratère. La vie y est plus intense. Les hotensias et les agapanthes en fleur enchantent les bords des routes. Nous assistons au Théatre à un concert de Fado (Katia Guereiro). J'apprécie beaucoup cette musique où la voix est le principal instrument. Public et chanteur expriment beaucoup mais dans la retenue..

Dans la capitale Punta Degalda sur Sao Miguel, nous préparons notre départ pour traveser vers Cadix à plus de 900miles (1700km). Nous assistons au départ de "Canace" pressé par une reprise du boulot mi juillet en Finlande... Noelle insiste pour partir rapidement. Je tente une option qui ne s'avèrera pas payante (Pytheas 2, parti 2 jours après nous, arrivera un jour seulement après nous).

Nous partons le 29 juin un peu nostalgique de quitter de si belles escapes sans savoir si nous y retournerons. Comme prévu c'est du près qui chahute un peu les estomacs. les jours suivants le vent tombe. Noelle s'occupe à tricoter, moi à lire. Nous apercevons plusieurs jets de baleine, dont deux très hauts. Le vent du Nord s'établit au bout de 3 jours. Afin de passer la route des cargo le jour, nous prenons la cape pendant plusieurs heures. Nous nous détournons pour laisser passer un cargo qui, contacté par radio, aurait du se détourner. J'avais choisi de faire une route vers Lisbonne et de descendre ensuite vers le Sud. Devant Sines nous faisons des ronds dans l'eau (3 ris et trinquette arisée avec un vent de 25 a 30 noeuds) en début de nuit de façon à passer le cap Sao Vicente (de mauvaise réputation) quand le vent baissera un peu. Ensuite c'est par vent portant et mer plate que nous arrivons à Barbate après 10 jours de mer depuis les Açores. Heureux de retrouver le continent européen. Au cours de cette navigation j'ai coupé la route faite il y a deux ans avec Sébastien et Lionel quand nous allions sur Madère. Cela sent la fin du voyage.

Nous allons visiter Cadix avec le car. et retrouvons le soir Henri, Georges et Jany de Pytheas 2, avec qui nous allons naviguer de concert jusqu'a 30 miles de Marseille.

Avec une bonne météo, nous passons le détroit de Gibraltar (les portes de l'Olympe), Toujours émouvant de voir à la fois l'Europe et l'Afrique. Cela y est nous sommes en Méditerranée que j'avais quittée il y a 3 ans. Après le détroit le vent monte dans la soirée, la nuit nous sommes poussés par du 35 noeuds (force huit) avec une mer heureusement pas encore formée, le bateau avance vite avec seulement un génois enroulé et il faut slalomer entre les cargos au mouillage, ceux qui se laissent dériver et ceux qui vont ou viennent de passer gibraltar. Au matin nous apercevons de la neige sur les sommets de la Sierra Nevada, le vent tombe juste pour notre arrivée à Almerimar. Pytheas 2 nous y rejoint et retrouvons Ckool. Almerimar est une immense station balnéaire, avec beaucoup d'immeuble terminés mais pas encore habités (crise oblige).

Nous laissons passer un fort vent d'Est avant de reprendre la mer pour aller à Carthagene . J'ai l'occasion de pester contre les météo en méditerrannée. Le vent y est changeant très rapidement, en force et en direction, cela nécessite d'incessant réglage. De plus il a fallu veiller toute la nuit car on s'est retrouvé au milieu d'une flotille de chalutiers et pécheurs au lampareau. Carthagène est une ville agréable à visiter avec beaucoup de vielle pierres datant des romains, mais qui sait offrir un front de mer moderne. Nous assistons à un concert de polyphonie sarde en plein air dans un décor de cathédrale en ruine.

Deux jours et demi de mer plus loin nous arrivons sur Barcelonne de nuit. Escale chez Judith et SĂ©bastien, et visite de la ville qui vit toute la nuit (A 2h du matin en entrant dans le port on peut croiser des baigneurs ou des jet-ski !).

Encore une escale à Palamos où nous attendons 3 jours pour laisser passer des coups de mistral. Nous quittons Palamos avec Pytheas 2, faisons une quinzaine d'heures de navigation à vue, puis nos routes se séparent. Eux vont directement à Port St Louis, nous allons d'abord sur Marseille. Nous avons bien apprécié cette navigation avec eux, chacuns indépendants mais contents de se retrouver pour partager un repas, une visite de villes, des informations météo, et s'appeler régulièrement quand on est en mer pour s'assurer que tout va bien. Nous arrivons le lendemain matin assez tôt dans la rade de Marseille. Emouvant de terminer ce voyage. Un bon vent nous a poussés toute la nuit et avons été guidés par les phares de Faraman et du Planier (dont je connais par coeur les caractéristiques Fl 1 5s, car je le vois depuis chez ma mère). Au petit jour, notre dernier lever de soleil en mer, nous passons au nord du Frioul et prenons place au quai d'accueil de la capitainerie du vieux-port.

Nous avons prĂ©vu d'y passer la semaine pour recevoir famille et amis. Merci Ă  ceux qui ont pu venir. Par ordre d'apparition : Laure, Denis, Geneviève, Bruno, Roger, Anne-Marie, Edith, Thierry, Marie-Jacques, Baptiste, Mathilde, Rodrigo, maman, Sara, Mamita, François, Marie-Paule, Christiane, Jean-Marc, Lucie et ses copines, Brigitte, Pierre, Paul, Simon, Alexis, Françoise, Jean, Josiane, Patrick, Jean-Pierre.

Noelle ayant quitté le bord pour obligation de jeune grand-mère, Denis et moi ramenons le bateau de Marseille à Port St Louis poussé par un bon vent d'Est. Le bateau est alors sorti de l'eau pour y passer l'hiver ou trouver un nouveau propriétaire...

Voilà, il faut maintenant se réhabituer à la vie de sédentaire. Au moins provisoirement. En profiter pour renouer avec la famille, les amis, la montagne, et réfléchir à de nouveaux projets.

C'est la fin d'un beau voyage, d'une belle aventure, de la réalisation d'un rêve de jeunesse, mais sans doute A suivre ....

Horta : Sur les quais Les quais d'Horta : musĂ©e de peinture Ă  ciel ouvert Nuages Ă  Horta Nuages Ă  Horta dans le port bondĂ©. Logo2 Notre (bien minime) contribution au musĂ©e Horta : saxo au repos Horta : Jeune saxo se reposant Horta : sur la caldeira Faial : promenade sur la caldeira avec Veikko et Hanna Horta nouvelle terre Faial : Nouvelle terre datant de 50 ans. Le Pico Le sommet Pico vu depuis Faial Au sommet du Pico Au sommet du Pico Sao Miguel Sao Miguel : Paysage Sao Miguel : Lac vert, lac bleu Sao Miguel : Lac vert, lac bleu Sao Miguel Cote Nord Sao Miguel : La cĂ´te nord Sao Miguel Nordeste Sao Miguel : Nordeste TraversĂ©e Acores Espagne 1 TraversĂ©e Açores-Espagne : Repos dans la trinquette

trottoir2trottoir 5 Trottoir1Trottoir3trottoir 4trottoir 6trottoir 7trottoir 8 Les trottoirs des Açores

TraversĂ©e Acores Espagne 2 TrversĂ©e Açores-Espagne : Prise trop grosse pour le fil DanielCarottes TraversĂ©e Açores-espagne : CorvĂ©e d'Ă©pluchage Tricot NoelleTricote TraversĂ©e Açores-Espagne : On s'occupe comme on peut TraversĂ©e Acores Espagne Point TraversĂ©e Açores-Espagne : Après le tricot TraversĂ©e Acores Espagne coucher TraversĂ©e Açores-Espagne : Coucher de soleil TraversĂ©e Acores Espagne gite TraversĂ©e Açores-espagne : cela gĂ®te PĂ©chĂ© Ă  l'Ă©puisette TraversĂ©e Açores-Espagne : PĂŞche Ă  l'Ă©puisette TraversĂ©e Acores Espagne AIS TraversĂ©e Açores-Espagne : Il y a du gros monde aux alentours. TraversĂ©e Acores Espagne cargo TraversĂ©e Açores-Espagne : Cargo qui nous refuse la prioritĂ© bien qu'appelĂ© Ă  la VHF. TraversĂ©e Acores Espagne Cap Sao Vicente TraversĂ©e Açores-Espagne : Passage du Cap Sao Vicente Barbate Barbate : La paella Carthagene2 Barbate : Dans la rue Cadix Cadix la belle Gibraltar Le rocher de Gibraltar. Afrique L'afrique Carthagene3 Carthagène : les penseurs Carthagene Carthagène : Autre penseur. Pytheas Pytheas Ă  la sortie de Carthagène Nuages sous spi Nuages sous spi en route pour Barcelonne Barcelonne Barcelonne : j'aime Gaudi Palamos : lever de soleil Au large de Palamos : magnifique lever du soleil Marseille ArrivĂ©e sur Marseille

BrunoetGeneDenisrogerFranginesgrandsmeresMamanMamitaMarieJacquesMariePauleSaraRodrigoPierreBrigittemaman2les neveux1les neveux2kaloneksirios Les visiteurs d'un instant

La fin NUAGES part se reposer