Tenerife le 15 août 2009

La suite du voyage de Nuages A Porto Santo nous restons quelques jours. Porto Santo étant une ile relativement plate, elle ne retient pas les nuages. C'est donc une ile au relief trés aride. Le sommet culminant est à 516m d'altitude Sébastien et Lionel louent des bicyclettes pour faire le tour de l'ile. Moi je passe mon temps au téléphone et sur internet, pour trouver une bome et la faire expédier. Cela prendra quelques jours et la bome arrivera sur Madère.

Vila Baleira est un petit village aux maisons blanchies à la chaux, aux petites rues, aux palmiers, bougainvilliers et cactées. Beaucoup de touristes. Il y a une belle plage de sable blanc (chose inexistante sur Madère). Un gros ferry fait la navette une fois par jour entre madère et porto Santo. Sur les pontons nous faisons connaissance avec nos voisins. Des Francais, Anglais, Allemands. J´en reverrai sur Madere. Avec le gars du chantier nous remettons le mat en place. Nous passons une nuit au mouillage et aprécions de pouvoir se baigner dans une eau si claire et à la température si agréable. A cette occasion Lionel et Sébastien enlève un bout qui s'est pris dans l'arbre d'hélice et a endommagé la bague hydrolube. La pêche au mouillage ne nous a pas nourris ... Comme précisé dans les guides, le mouillage est rouleur, mais n'a pas empéché Lionel de dormir. Le 25 juillet départ de porto Santo pour aller à Madère. Dans le port nous devons faire demitour pour laisser entre le Ferry (on ne peut pas se croiser dans l´entrée du port.. C'est une navigation agréable de 5h30 sous génois (la bome n'est pas encore remplacée) qui nous mène à Madère.

En arrivant nous longeons un trés beau cap désertique et apercevons des marcheurs, petits points se déplacant sur les sentiers paraissant escarpés.

MadereDesert1

MadereDesert2 Nous nous arrêtons au port de Quinta Do Lorde. Nous sommes un peu décus car on y est loin de tout, mais le cadre est impressionnant avec des falaises rouges. Nous apercevons la partie de l'ile couverte de végétation, mais une bonne partie est dans les nuages donnant une ambiance montagne. Madère dont le sommet culminant le Pico ruivo est à 1800 m, arrête les nuages et reçoit beaucoup de précipitations. C'est pourquoi, à l'inverse de Porto Santo, il y a beaucoup de végétation en particulier on y voit beaucoup de bananiers.



Nous prenons le bus pour Funchal. Nous visitons le marchĂ© et aprĂ©cions les fleurs, mais surtout les fruits : fruits de la passion (certains croisĂ© avec orange citron ou tomate) mangues, bananes,banane-ananas). fruitdelapassion Nous y voyons aussi le poissons espada ((qui n'est pas l'espadon mais le poisson sabre). Il est impressionnant par sa longueur (prĂ©s de deux mètres) sa peau noir, ses gros yeux et sa dentition impressionnantes. Nous y sentons l'odeur de bacalahau (morue) sĂ©chĂ©e. J'en profite pour aller chez le coiffeur, et retour en car. Chezlecoiffeur Dans ce car on se fait secouer sur les petites routes toutes en virages avec des ravins impressionnats et de longs tunnels. Il faut dire que sur Madère il n'y a pas de terrain plats. La piste de l'aĂ©roport est soit en remblai soit en pilotis. Nous allons passer une nuit au mouillage dans la Baia d'abra: tout Ă  cĂ´tĂ© du port, c'est un endroit très sauvage. MouillageMadere Baignade et pĂŞche d'un petit maquereau bien aprĂ©ciĂ© Ă  l'apĂ©ro (bravo sĂ©bastien). Nous louons une voiture pour visiter la cote Nord. Nous en profitons pour marcher le long d'une Levada. Ce sont des canaux qui drainent l'eau de la montagne pour permettre l'irrigation des champs. Il y en a beaucoup, ont Ă©tĂ© construits (souvents dans des tunnels) il y a plusieurs siècles. Beaucoup de randonnĂ©es se font le long de ces Levadas. lavela Nous en profitons aussi pour monter au sommet culminant avec un joli point de vue sur les 2 cĂ´tĂ©s de l'ile. Nous avons Ă©tĂ© impressionnĂ©s par la beautĂ© de la cĂ´te Nord. C'est un relief trĂ©s toumentĂ©s avec des ravins trĂ©s abruptes. Il y a beaucoup de fleurs (en particulier les murs d'agapantes le long de la route), des points de vues sur la mer, et ces rempats. Pa certains cĂ´tĂ© cela rappelle la RĂ©union, mais encore en plustourmentĂ©s. Il a fallu dire au revoir aux garçons. Je ne sais pas si eux Ă©taient contents, mais moi je les ai bien aprĂ©ciĂ©s (en particulier quand le pilote automatique est tombĂ© en panne). AprĂ©s formalitĂ©s de douanes, je rĂ©cupère ma bonne, et avec l'aide d'un voisin de ponton je l'installe. Je fais sortir le bateau de l'eau ( Ă  Canical) pour changer la bague hydrolube et un boulon de quille. Sortir un bateau est toujours une opĂ©ration dĂ©licate de remonter les 6 tonnes tenues par deux Ă©lingues qu'il faut bien positionnĂ©es. ici ils envoient quelqu'un dans l'eau avec masque et tuba pour bien placer les Ă©lingues. Je profite que le bateau est au sec pour refaire faire propre le bas de la jupe du bateau qui Ă©tait bien abimĂ©e. Canical Ă©tait un port de pĂŞche Ă  la baleine, avant de devenir le port commercial de Madère. J'y rencontre un des derniers pĂŞcheurs de baleine. Pecheur de baleine II a pratiquĂ© la pĂŞche (il devait ĂŞtre trĂ©s jeune) pendant 2 ans avant qu'elle soit suspendue. Maintenant il fait des petites sculptures dans des os ou des dents de baleine. Sculture en os de baleine

Avec les voisins de ponton on se retrouve souvent le soir pour l'apĂ©ro chez les uns ou les autres, ou pour la petite mousse au bar. On parle Ă©videment bateau, voyage ... Nous sommes trois bateau Ă  aller sur les Canaries. En recoupant les donnĂ©es fournies par un routeur professionnel pour un couple de mĂ©diterranĂ©ens, et les fichiers mĂ©tĂ©o consultĂ©s sur internet, nous dĂ©cidons tous de partir le mardi Ă  10h. Nous nous retrouvons Ă  la sortie du port et nous disons au revoir, car si eux aussi vont aux Canaries, ils vont sur l'ile de Graciosa (complètement Ă  l'est), moi je vais sur Tenerife pour y cueillir Noelle. Je prends donc une route plus Sud me faisant passer Ă  l'ouest des iles Desetas et plus tard des iles salvagens. (j'entendrais dans la soirĂ©e des brides de conversations VHF que se passent les deux autres bateau, mais ils ne m'entendent pas). Le vent est idĂ©al en direction et en force. Le bateau marche bien. Trop bien car Ă  cette allure j'arriverai de nuit et cela je ne prĂ©fère pas mais c'est tellement agrĂ©able de sentir son bateau bien marcher! Finalement le vent faiblit. Je finis Ă  la grand voile et trinquette car la drisse de gĂ©nois se casse. Avec le rĂ©veil de cuisine donnĂ© par Marie, voisine de ponton (le mien ayant plu Ă  mon rodeur de Loctudy), je me rĂ©veille toutes les 20 mn pour faire un tour d'horizon. Après la première nuit cela m'a donnĂ© la migraine. AprĂ©s la deuxième cela allait mieux, comme quoi on s'habitue Ă  tout. Comme indiquĂ© dans les guides il y a de fortes accĂ©lĂ©rations de vent aux extrĂ©mitĂ©s des iles. Il faut dire que sur Tenerife se trouve le sommet culminant de l'Espagne Ă  3700m. J'apercois ce sommet en longeant la cote Est de l'ile. AprĂ©s contact VHF je m'arrĂŞte Ă  la Marina del Atlantico, devant le centre ville de Tenerife. Je mets donc prĂ©s de 2 jours pour cette traversĂ©e. En 48 h je n'ai vu qu'un cargo, une tortue, une nageoire que je suppose de baleine vue la largeur de l'Ă©cume verte dessous, et quelques oiseaux. Noelle arrive dans trois jours. Nous allons faire du tourisme sur les canaries. Je pense laisser le bateau dans un port une partie du mois de Septembre et rentrer en France, voir et embrasser la famille, et se balader dans des montagnes avec de l´herbe. AprĂ©s, je ne sais pas encore.. Bisous Ă  tous Daniel PS2 : Pour la suite je pense peut-ĂŞtre prendre des Ă©quipiers. Si le coeur vous en dit .......