Nous profitons de notre escale à Viana Do Castelo et pour se dégourdir les jambes nous avalons les 600 marches de l'église santa Lucia qui domine la ville et le port, puis petit resto sympa et pas cher.Viana, Vue de StaLucia

Le mercredi 4 juin on démarre à 4h15 par mer plate et ciel étoilé. Mais à peine sortis de l'embouchure nous prenons le vent à 15 nœuds de face et une bonne houle. On fait du yoyo au moteur et ce pendant au moins quatre heures. Malgré mon pantalon de ski, ma salopette et mes trois couches de polaire je sens la fraîcheur. La nuit n'en finit pas et je prends la queue de la grande ours comme cap. Le soleil se lève seulement à 7h30. Nous sommes obligés d'être très attentifs aux filets de pêcheurs, car avec la nuit et la houle nous ne les voyons qu'au dernier moment. Malgré le bruit infernal du moteur, j'arrive à dormir une heure dans la couchette. Cela ne va pas fort. J'ai un bon mal de mer qui s'installe. Comme remède, je reprends la barre un moment. Nous quittons les eaux portugaises pour rentrer en Espagne.

Puis Dring, alarme du moteur.

A 9h30 nous stoppons l'engin et nous voilà tirant de grands bords pour faire cap sur Bayonna. Vers midi trente nous les appelons, mais notre panne ne les émeut pas : « The Port is Full » débrouillez vous…

Courage, nous mettons cap sur Vigo. Les marineros du port contactés par téléphone, plus sympas, s'engagent à nous aider.

L'entrée du port n'est pas facile à trouver, coincée entre deux quais de cargos (Vive le GPS !). Le zodiac nous tracte jusqu'au ponton.

Arrivés à 17h30, formalités d'usage, et repos bien mérité. La douche sera pour demain.

Nous prenons rendez-vous avec un mécano Volvo pour le lendemain 9h. Vigo est une grande ville vivante.Vigo, hommage au pulpo

La panne est détectée, mais nécessite 4 heures de travail. Il s'agit de changer les joints de l'échangeur du circuit d'eau de refroidissement et de le nettoyer.

Soulagement de l'équipage. Les tapas nous réconfortent de ces émotions !Vigo, tapas

Le lendemain vendredi 6 nous partons à l'aube et serrons les côtes des îles de Cies (parc naturel et refuge d'oiseaux).

Le vent prévu à 10 nœuds est à 20 et toujours de face ! La pêche n'est pas pour aujourd'hui. Nous tirons un long bord au large, le bateau marche à 6 nœuds, des dauphins nous accompagnent. Il fait très beau mais pas très chaud.

Nous arrivons sur Portosin au fin fond de la ria (fjord espagnol) des Muros. Les côtes sont montagneuses et boisées.

Nous accostons vers 17h, juste avant que le vent se lève à plus de 25 nœuds. Il soufflera toute la nuit.

Après inspection du moteur, c'est le découragement, car toute l'eau du circuit de refroidissement est dans les fonds. Le moteur a du commencer à chauffer.

Malgré tout le départ est prévu pour le lendemain matin très tôt.

Mais à 3h30 le vent n'a pas molli, à 4h30 non plus. Nous décidons de rester pour réparer le moteur. On se recouche.

La nuit porte conseil puisque avant d'appeler le mécano, nous faisons tourner le moteur et détectons rapidement une bonne fuite sur le collier de serrage mal remis par le mécano de Vigo. Réparation simple à notre portée !

Cela mérite bien un petit resto et un tour de vélo pour l'après midi.Portosin, la plage

Noelle Daniel (à la typo)