A Cascais je passe cinq nuits pour attendre les bons vents. J'en profite pour une journée à Lisbonne y goûter le plaisir de gravir les collines à bord des vieux trams dans les petites rues, se balader dans les ruelles en escalier et y decouvrir des toits d'église qui se découpent sur le Tage. Tram à Lisbonne Eglise sur tage à Lisbonne A Cascais je rencontre un couple de 45 ans environs qui commencent leur tour du monde. Ils ont tout vendu en France et ne savent pas pour combien de temps ils partent... Un voisin de ponton portugais, me prenant pour un marin expert, me demande des conseils car il a un mat qui penche d'un côté... Finalement la météo prévoit des vents favorables au SW pour le mercredi 28. Il s'agit d'un front froid avec une bascule des vents ensuite au NW. Arnaud prévoit la bascule pour la nuit et prévoit que les vents souffleront entre 25 et 30 noeuds. Les autres modèles prévoit la bascule plus tard et des vents plus faibles. Qui vivra verra. Le 28 à 7h je quitte Cascais, rassuré car je vois un bateau qui quitte à la même heure dans la même direction. Le vent est faible je reste au moteur. Je mets les voiles pour passer le cap da Roca qui est l'extrémité ouest du continent Européen. Maintenant je metrrai un peu d'est dans mon cap. La houle est importante aux environs de trois mètres. Le vent monte petit à petit, 17 noeuds, à 19h 25 noeuds dans les rafales je prends un ris, à 21 h 25 noeuds établis je prends le deuxième ris et roule une bonne partie du génois. Je pense me diriger alors vers un port, mais le guide indique que l'entrée peut-être dangereuse par fort vent. J'essaye d'appeler le port pour savoir ce qu'il en est. Pas de réponse. Je décide donc de continuer vers le Nord vers Porto. A minuit le vent est à plus de 30 noeuds. J'affale la grand voile et garde un peu de génoiis. La mer est forte (Creux de 3m50). La visibilité est trés réduite. Au radar, je vois arriver un rideau de pluie. Quand cela me tombe dessus, c'est une pluie d'une extrème violence. Je m'enferme à l'intérieur, et surveille au radar si d'autres bateaux sont à proximité. Heureusement le pilote automatique assure bien, et il n'y a pas de trafic aux alentours. Je jette un coup d'oeil vers l'arrière: on se croirait dans ces films de décor où tout est exagéré: le vent , la pluie, les vagues, le bruit du vent et de la mer et de la pluie. Brusquement et juste après la pluie le vent se calme et passe au NW, c'est la bascule annoncée par Arnaud. Le vent passera au SW et montera jusqu'à 20 noeuds, c'est l'idéal. Cela me permet de dormir un petit peu. J'arrive a Lexois (banlieue de Porto) le 29 mai vers 17 heures un peu fatigué. A Lexois, j'attends Noelle. J'en profite pour manger du poisson grillé et surtout des sardines.

Noelle arrive le dimanche. Nous visitons ensemble Porto. Sur les conseils de Rodriguo nous allons dans les caves déguster le porto, nous marchons de long en large et de haut en bas. Porto, le pont Le lundi 2 juin, nous profitons d'une accalmie des alizés portugais, pour larguer les amarres et filer vers le Nord. C'est une navigation tranquille au moteur puis à la voile, par beau temps mer plate. Nous apercevons beucoup de dauphins. La ligne de traine casse, peut-être un trop gros poisson. Nous arrivons dans l'après midi à Viana do Castillo, qui devrait être notre dernière escale portugaise. Nous sommes un peu surpris par une passerelle pivotante au dessus de l'entrée. Cette passerelle n'est pas indiquée sur notre carte. C'est une petite ville très agréable qui a du être riche avec beaucoup de constructions en granit.Viana do Castelo L'équipage va bien

Noelle Daniel